Dans sa Constitution de 1946, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». L’état de santé résulte donc d’un système à multiples composantes qui interagissent entre elles. De plus, de nombreuses recherches mon-trent que le territoire sur lequel vit l’individu est déterminant dans la caractérisation de ses conditions d’existence (Berkman et Glass, 2000 ; Duru-Bellat, 2008 ; Amat-Roze, 2011). Une territorialisation de la santé s’opère ainsi depuis quelques années. Notre contribution propose de renverser la problématique en questionnant l’impact des conditions d’existence des individus et des collectifs d’individus sur l’état de santé d’un territoire. Des indicateurs environnementaux (circularité), économiques (produit intérieur brut) et sociaux (coefficient de Gini) sont d’ores et déjà utilisés pour caractériser la « bonne santé » socioéconomique du territoire. En complément de ces indicateurs existants, notre approche consiste à étudier les potentialités et les limites d’un transfert transdisciplinaire des méthodes et indicateurs de santé vers l’objet « territoire ».